mardi 19 décembre 2017

A DARKER SHADE OF MAGIC - V.E. Schwab

Couverture Shades of magic, tome 1
Quel univers ! Quels personnages ! Quelle histoire ! Oui, je m'exclame mais c'est mérité. J'ai absolument adoré ce premier tome de la trilogie Shades of Magic.

Notre personnage principal, Kell, possède un pouvoir particulier : il peut voyager entre les différentes Londres. Car oui, notre univers s'articule autour de quatre mondes parallèles. Il y a le gris, le noir, le blanc et le rouge. Chacun possède ses particularités, sa magie (ou son absence de magie), et ses dirigeants. Le travail de Kell consiste à transmettre des messages entres les mondes et tenter de maintenir la paix et l'harmonie (dans l'idéal).

Ce job n'est pas de tout repos, et notre héros va vite se heurter à des obstacles. Il devra éviter les pièges, ne pas se laisser manipuler... Mais un jour il va tomber sur Lila Bard, une voleuse qui rêve d'être pirate, espiègle jeune femme qui va lui mettre des bâtons dans les roues !

Parlons brièvement de ce personnage féminin : quel soulagement ! L'autrice ne tombe dans aucun cliché, Lila est forte, parfois vulgaire, elle sait ce qu'elle veut dans la vie et elle a vraiment du caractère. Cela ne fait pourtant pas d'elle un "garçon manqué", même si elle préfère s'habiller en homme pour se fondre dans la masse et se protéger.

Quant à l'écriture, ma foi, je ne me suis pas ennuyée à un seul instant. Il a même été parfois difficile de poser le livre, tant le suspense et les révélations s'enchaînaient ! Je l'ai lu en VO et le niveau d'anglais ne m'a pas semblé trop compliqué, ce fut donc plutôt fluide. Aucun temps mort dans ce roman fantasy bourré d'actions et de dialogues bien menés. 

J'ai aussi apprécié qu'on découvre l'univers, son fonctionnement et ses personnages petit à petit. On n'a jamais de longues scènes de descriptions qui, personnellement, me rebutent un peu. Au contraire, le lecteur peut se laisser porter par l'histoire tout en découvrant tout bribe par bribe.

En bref, vous l'aurez compris, je conseille grandement ce livre à toutes et à tous ! Pour ceux et celles qui auraient un peu de mal avec la fantasy, je dirai que Shades of Magic est un bon départ : l'univers reste simple et la magie facile à comprendre. On ne s'y perd pas en somme ! Pour finir, je dois avouer que j'ai déjà hâte de lire la suite, sachant que je possède déjà le deuxième et troisième tome...


A darker shade of magic - V.E. Schwab
2015
384 pages
Editions Titan Books

Kell est le dernier des Visiteurs, des magiciens capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est le centre à chaque fois. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge, et on y respire le merveilleux avec chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : les sortilèges s’y font si rares qu’on s’y coupe la gorge pour voler la moindre incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui s’y est répandue quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.

Depuis cette contagion, il est interdit de transporter un objet d’un monde à l’autre. C’est pourtant ce que va faire Kell, un chien fou tout juste sorti de l’adolescence, pour défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, et le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait pourtant sa vie sans hésiter. Et un jour, il commet l’irréparable : il passe une pierre noire comme la nuit dans le Londres gris où une jeune fille du nom de Lila la lui subtilise.
Mais la magie n’attire jamais à elle personne par hasard ! Découvrez Shades of Magic, du petit prodige Victoria Schwab, qui développe une idée surprenante qu’elle peuple de personnages inoubliables, pour le plus grand délice de ses nombreux fans.

lundi 18 décembre 2017

LA MAISON AUX ESPRITS - Isabel Allende

Couverture La Maison aux esprits
Ce livre était sur ma liseuse depuis pas mal de temps. Je n'avais aucune idée de quoi il parlait quand j'ai décidé de le commencer, sur un coup de tête. Je dois avouer que ce fut une très bonne idée.

L'intrigue suit une famille au Chili, je suppose au début du XXème siècle, sur plusieurs générations. Les personnages se croisent, s'aiment et se déchirent pendant de nombreuses années. Sur un fond politique et historique tourmenté, chaque protagoniste va vivre des bonheurs et des tragédies.

J'adore ce genre de grande saga familiale, où des secrets sont dissimulés, des amours inavoués... Une atmosphère un peu fantastique règne également en toile de fond. En effet, l'une des femme de ce récit pourrait parler aux esprits et communiquer avec l'au-delà. 

Mais le principal arc narratif de cette histoire suit Esteban Trueba, jeune homme qui travaille à la mine. Promis à une jeune femme magnifique, il veut économiser de l'argent pour leur mariage. Malheureusement, sa fiancée meure prématurément d'une fièvre. Fou de chagrin, il part s'enterrer sur ses terres familiales, une vieille ferme délabrée à peine tenue par quelques paysans en loque. Là, il construira un empire agricole à partir de rien.

Ce personnage m'était profondément antipathique au départ. Il commet des viols, il est injuste envers son personnel et extrêmement attiré par la richesse et le pouvoir. Mais j'ai finit par éprouver de la peine pour lui, à m'inquiéter. C'est là que se trouve le vrai talent de l'autrice selon moi : réussir à nous faire ressentir de l'empathie pour un protagoniste plein de défauts. Et il en va de même pour la plupart des autres, qui sont tous imparfaits, comme de vraies personnes, finalement.

Autour d'Esteban, sa femme, ses employés, ses enfants légitimes et illégitimes gravitent en une ronde complexe. Les liens amicaux, amoureux et familiaux se tissent lentement devant un homme désabusé qui ne peut rien faire pour changer le cours des choses, même lorsqu'il est en désaccord avec les événements.

J'ai failli verser quelques larmes parfois, devant l'injustice et les atrocités auxquelles sont souvent confrontés les différents membres de la famille. C'est un livre très long, qui s'attarde sur beaucoup de détails, mais cela ne m'a pas dérangée. Le style étant fluide, je suis restée captivée pendant de longues heures par ma lecture. 

 ♦

La maison aux esprits - Isabel Allende
1997 (mon édition)
541 pages
Editions le Livre de Poche

Entre féérie et cauchemar la saga de la famille Trueba avec son chef Esteban, riche propriétaire parti de rien, tyran familial et sénateur musclé, sa femme Clara hypersensible et qui dialogue volontiers avec les esprits et une foule de personnages, enfants légitimes ou non, employés, paysans. Portrait d'un pays passé sans transition des traditions rurales à l'horreur des tyrannies modernes. Premier roman de la nièce de l'ancien président du Chili.

jeudi 14 décembre 2017

BILAN LECTURES : Juin à Novembre 2017


J'ai connu pas mal de bouleversements ces derniers mois, d'où mon absence du blog ! Mais je reviens à présent vous conter mes aventures livresques et faire un bilan rapide de mes lectures depuis... juin. Oui, j'ai passé les deux mois d'été à travailler et préparer ma soutenance et mon rapport d'apprentissage. J'ai au final obtenu ma licence professionnelle ! Et je suis partie tout début septembre en Angleterre, où je suis actuellement fille au pair. Maintenant que je suis bien installée et organisée, j'ai plus de temps pour lire et pour être de nouveau présente sur le blog et les réseaux ! Je suis d'ailleurs plutôt active sur mon instagram concernant mes impressions de lectures etc : @apple_cokes, si ça vous intéresse ! Partons maintenant à la découverte de mes dernières lectures :

Coups de cœur : 
Couverture La Passe-Miroir, tome 3 : La mémoire de BabelCouverture Lait et mielCouverture L'autre, tome 3 : La huitième porte

Et oui, pas moins de 3 coups de cœurs ces derniers mois. Evidemment, le troisième tome de La Passe-Miroir m'a chamboulée, transportée, que dis-je, émerveillée ! J'attends le quatrième et dernier tome avec grande impatience. J'ai aussi été émue par le recueil de poèmes en vers libres de Rupi Kaur. L'autrice nous parle d'acceptation de soi, de la condition féminine, d'amour et de violence. J'ai adoré. En enfin, j'ai presque terminé de lire toute la bibliographie de Bottero, et ce dernier tome de la trilogie L'Autre m'a beaucoup plu.

J'ai adoré :
Couverture Le Porteur de lumière, tome 1 : Le Prisme noirCouverture Le garçon qui voulait courir viteCouverture Shades of magic, tome 1Couverture Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers

Le Prisme Noir, un joli pavé fantasy qui m'a complètement ravie ! Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas autant été captivée par un univers imaginaire riche et original. Un autre Bottero ensuite, avec un court livre jeunesse plein d'émotion et abordant des thèmes délicats comme le deuil et le handicap. Ensuite, une lecture VO que j'ai dévoré très vite avec A darker shade of magic ! Encore une fois un univers fantasy très cool avec des personnages attachants. Et bien sûr, une relecture d'Harry Potter en anglais que j'ai adoré ♥.

J'ai bien aimé :
Couverture ItCouverture The sun and her flowersCouverture Ecriture : Mémoires d'un métierCouverture Poudlard : Le guide pas complet et pas fiable du toutCouverture La Maison aux espritsCouverture Big mushy happy lumpCouverture Les adultes n'existent pas

Beaucoup de livres différents dans cette catégorie ! Spécial focus sur On Writing de Stephen King, qui m'a surtout bien plu pour les précieux conseils que donnent le maître de l'horreur pour les écrivains en herbe (comme moi !). La maison aux esprits fut aussi une bonne surprise, immense saga familiale qui suit des personnages sur plusieurs générations.

J'ai aimé mais sans plus :
Couverture How to be Parisian wherever you areCouverture BloomCouverture Living the dream

Voici trois lectures en anglais que j'ai trouvées sympathiques mais pas renversantes. Les deux premiers livres sont centrés sur la mode/lifestyle et étaient divertissants. Living the dream est un roman qui parle de deux jeunes londoniennes qui ont du mal à être de "vraies" adultes, mais était au final plein de clichés et irréaliste. J'avais quand même trouvé tout ça facile à lire.

Je n'ai pas aimé :
Couverture Le grand MeaulnesCouverture Le plus bel endroit du monde est iciCouverture Almost AdultingCouverture Never goodnight

On ne peut pas toujours faire d'excellentes lectures ! Je n'ai pas été particulièrement touchée par Le Grand Meaulnes, mis à part à la toute fin. Quand au deuxième livre de cette liste, je m'attendais à une lecture cocooning et mignonne, et j'ai été plutôt déçue... Almost adulting a été écrit par une youtubeuse et, alors qu'elle promettait conseils et anecdotes sur le fait de devenir adulte, elle est finalement partie dans du blablatage intempestif sur sa vie personnelle. Dommage. Never Goodnight est une BD suédoise qui suit le quotidien de trois adolescentes qui rêvent de former un groupe punk. L'atmosphère et le ton particulier de cet ouvrage n'ont pas su me convaincre.

LA MORT EN DOUCE - Marie-Christine Piatti

Couverture La mort en douceCela fait quelques temps (très longtemps même) que je n'ai pas fait de chroniques sur le blog. Mais me revoici me revoilà pour vous parler d'un petit livre que j'ai reçu grâce à Livraddict, que je remercie chaleureusement ainsi que les éditions Baudelaire.

Ma lecture fut un peu lente au début, j'avais du mal à entrer dans l'histoire et à comprendre les personnages. Au final, on comprend qu'on a affaire à une femme qui est très gravement malade et qui voudrait recourir au suicide assisté. Les chapitres sont découpés entre des dialogues entre elle et sa fille, ainsi que son gendre. On apprend aussi beaucoup sur la jeunesse de cette femme, passée au Vietnam. J'ai bien aimé ces retours dans le passé.

Certaines zones d'ombre dans le récit m'ont intriguée, mais la dernière partie de ce court roman nous offrent des réponses bien surprenantes. Je ne peux en dire plus au risque de vous spoiler, mais ce livre est bien plus original et inattendu que ce que l'on peut en penser au premier abord.


J'ai en résumé plutôt apprécié ma lecture, le style m'a quelquefois décontenancé, certaines phrases étant un peu trop longues à mon goût. Mais globalement, j'ai été émue et surprise, et je considère qu'un livre est bon quand il me fait ressentir ce genre d'émotions !

Donc, malgré un début laborieux, j'ai trouvé ce livre intéressant. La fin, comme je le disais précédemment, est vraiment surprenante et nous embarque dans un tout autre genre. Il y a même de la  poésie qui se dégage de certains passages. Je dirai donc à ceux et celles qui voudraient se lancer dans cette lecture de ne pas abandonner malgré les premières pages un peu lente, tout se débloque par la suite et devient plus palpitant et étonnant.


La mort en douce - Marie-Christine Piatti
2017
118 pages
Editions Baudelaire

" C'est une question vitale. Le service est très encombré à cette époque de l'année, alors soyez ponctuels ", avait insisté l'interne. Cet avertissement, aussi banal qu'indélicat, résonne dans la tête de Jacinthe en ce matin d'hiver. Bien sûr qu'ils seront à l'heure pour l'intervention ! Cinq ans déjà qu'ils attendent ce moment. Une lourde opération. Inévitable. Est-elle pour autant suffisamment préparée ? Lui, sans doute. Mais, elle ? Et la neige qui commence à recouvrir les rues... Elle n'a pas dormi. Elle revit les deux derniers mois qui viennent de s'écouler et qu'ils ont affrontés ensemble. Après tout ce qui vient d'arriver, supportera-t-elle un autre choc, sa réserve émotionnelle n'est-elle pas trop fragilisée ? Avec les conversations croisées qu'échangent les quatre acteurs de ce huis clos, c'est à une patiente quête identitaire que l'on est convié. Bien que l'effroi ne soit pas étranger à cette histoire, l'on aura aussi beaucoup souri aux propos débridés de ces personnalités hors du commun. Existe-t-il vraiment des marqueurs d'humanité ?

lundi 11 septembre 2017

MILK AND HONEY - Rupi Kaur

Couverture Lait et miel
Mesdames et Messieurs, je suis fière de vous annoncer mon retour sur mon petit blog *applaudissements*. Merci, merci. J'ai décidé de changer un peu la présentation de mes chroniques et la manière dont je les écris. En relisant les "anciennes", je me rends compte que j'ai pu être parfois un peu trop factuelle, sans rentrer à fond dans ce que je voulais dire du bouquin ou de l'histoire. 

Je reviens avec une lecture en VO — sachez cependant qu'une version française sortira le 22 septembre aux Editions Charleston — qui m'a beaucoup marquée. 

Je ne peux pas dire que je sois une grande fan de poésie. Il faut dire que j'ai lu Baudelaire et Rimbaud pour mes cours, et quelques autres, mais je n'y avais jamais porté trop d'intérêt — sauf Les Fleurs du Mal : ça j'avais adoré —.


Ici, on a affaire à de la poésie en vers libres. J'ai adoré. Je recommande d'ailleurs vivement à celles et ceux qui le peuvent de le lire en anglais. Je ne suis pas certaine que la traduction française rendra justice à la beauté et à la puissance des mots employés dans cet ouvrage.

Rupi Kaur nous parle de viol, d'acceptation de soi, de colère, d'amour, de sexe, de famille, du corps féminin et d'une tonne d'autres sujets reliés à ces thèmes principaux. C'est dur et violent parfois. Il est sûr que ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains.

Mais grands dieux que c'est beau. C'est le genre d'oeuvre qui me rappelle à quel point les mots possèdent une véritable force, qui peuvent toucher l'âme d'un lecteur. J'ai failli pleurer à de nombreuses reprises, pour vous dire à quel point j'étais touchée — c'est peut-être parce que je suis une fragile aussi, on sait pas —.

Le livre est également illustré. Et j'ai trouvé certains dessins, pourtant très simples, très poignants. Je vous glisse quelques exemples juste en dessous :

Imagem de quote, rupi kaur, and milk and honey//currently miss my ex//

Comme vous pouvez le constater, les poèmes sont en général très courts. Mais c'est justement, pour moi, là où réside tout le talent de l'auteure : en dire beaucoup avec très peu de mots

Je disais juste au-dessus que j'aimerai aller plus au fond des choses lorsque j'écrirai mes chroniques à présent, mais je ne peux pas vous en dire plus sur ce chef d'oeuvre. Je le conseille vraiment du fond du cœur, à tout le monde — au-dessus de 15/16 ans quand même — : hommes ou femmes. Je pense que chacun et chacune pourra trouver une résonance dans les mots de Rupi Kaur. 

Ce livre ne va pas quitter ma table de chevet pendant un long moment, j'en relis déjà de temps en temps des passages qui me font le même effet qu'à la première lecture.



milk and honey - rupi kaur
2015
204 pages
Editions Andrews McMeel Publishing

this is the journey of
surviving through poetry
this is the blood sweat tears
of twenty-one years
this is my heart
in your hands
this is
the hurting
the loving
the breaking
the healing

- rupi kaur

vendredi 2 juin 2017

LE GRAND MEAULNES - Alain-Fournier

Couverture Le grand Meaulnes Titre : Le Grand Meaulnes
Auteur : Henri Alain-Fournier
Editions : Le Livre de Poche
Sortie : 1976 (cette édition)
315 pages

Ma note : 14/20

François, quinze ans, est le fils de M. et Mme Seurel, instituteurs de Sainte-Agathe, en Sologne. Il fréquente le cours supérieur qui prépare au brevet d'instituteur. Un mois après la rentrée, un nouveau compagnon de dix-sept ans vient habiter chez eux. Il se prénomme Augustin Meaulnes. La personnalité mystérieuse d'Augustin, que les élèves appellent bientôt "le grand Meaulnes", trouble le rythme monotone de l'établissement scolaire et fascine tous les élèves.




Mon avis :
J'ai mis du temps à lire ce roman qui pourtant n'est pas si long ! Je dois dire que je l'ai lu au rythme de l'histoire, lentement, en prenant le temps de m'arrêter sur l'ambiance campagnarde, les paysages, les personnages qui évoluent doucement. J'ai été touchée par ce livre, notamment car c'est le seul de l'auteur, mort à 27 ans. Quand on sait cela, j'avoue qu'on voit les choses différemment !

Le Grand Meaulnes nous emporte entre réalité et fantastique, parfois on ne sait pas vraiment si on reste bien ancrés dans la réalité. Cette ambiguïté permet de s'évader un peu du quotidien au départ monotone des écoliers, et notamment de la vie ordinaire de François, le narrateur. L'arrivée d'Augustin Meaulnes, personnage plutôt secret et charismatique, bouleverse un peu la vie de tous au sein du petit village où l'intrigue prend place. Le grand garçon va passer plusieurs jours dans un endroit étrange et rencontrer une jeune femme dont il tombera amoureux, dans des circonstances mystérieuses. Le mystère autour de cette rencontre et de cette fête étrange auquel il aurait participé compose le centre de l'histoire.

Malgré ce petit élément intrigant, je n'ai pas été si curieuse de découvrir le pourquoi du comment. En fait, j'ai trouvé les passages entre les révélations progressives un peu longs et sans liens logiques. C'était peut-être voulu. Mais mon rythme lent de lecture peut s'expliquer par le désintérêt que j'ai éprouvé pour, finalement, ce qui est censé être la clef de l'intrigue.

Le style, quant à lui, est plutôt beau. Les descriptions m'ont immergées dans différentes ambiances avec succès : la salle de classe glacée en hiver, les jeux dans la cour de récré, les balades ensoleillées en forêt, le spectacle des bohémiens... Mais ces moments d'immersion étaient entrecoupés de passages que je trouvais inutiles, et qui m'ont parfois franchement ennuyée.

Heureusement, les derniers chapitres sont remplis de mélancolie, de douleur et de tristesse, ce qui rend les phrases poignantes et fortes. Et les moments que j'avais trouvé inutiles dans le milieu du livre se sont révélés importants pour le dénouement. Je garderai donc un plutôt bon souvenir du Grand Meaulnes, teinté d'amertume tout de même. J'aurai aimé adoré ce livre, mais ma petite âme de lectrice n'a que survolé cette histoire.

Bilan Mensuel : Mai

 
Bon. Juin est déjà là et l'été semble s'être installé, avec le beau soleil et la chaleur que j'ai dans ma région ! Je m'en réjouis. Surtout que j'aurai l'occasion d'avoir moins chaud quand je partirai en Islande pendant une semaine à la fin du mois. J'ai hâte comme jamais ! Cette pause me fera vraiment du bien. Les mois et les semaines à venir s'annonce remplies de fêtes, festivals, retrouvailles et voyages. Je ne vais pas m'ennuyer, mais j'espère pouvoir maintenir mon rythme de lecture qui certes, a quelque peu ralenti.  Sinon, j'ai passé un mois de mai plutôt chouette, j'ai fêté les 50 ans de ma maman et les 20 ans de ma petite sœur ! C'était une sacrée organisation mais ça en valait la peine. J'accueille ce nouveau mois en essayant de me fixer des objectifs personnels et professionnels atteignables, et en essayant de ne pas trop me mettre la pression :).

Coup de cœur du mois :
Couverture Saga, tome 7 
Cette série de comics est vraiment géniale. J'ai lu le tome 7 à la toute fin du mois, mais quel claque ! Chaque nouvel opus est plein d'aventures et de rebondissements, dans un univers de type space-opera où toutes sortes de créatures plus folles les unes que les autres évoluent. J'achète chaque tome dès qu'ils sortent en VF et me jette dessus directement, en général. J'ai refermé celui-ci très frustrée par la fin, pleine d'émotion, qui annonce un prochain épisode intéressant et plein de péripéties. Et ça, c'est bon.

J'ai adoré : 
Couverture Noé
Je me réjouis d'avoir acceptée la proposition de l'auteure pour ce partenariat. J'ai adoré me plonger dans cette histoire, j'en parle d'ailleurs dans une chronique que vous pouvez retrouver sur le blog. Un bon moment entre fiction et réalité, avec deux personnages si imparfaits qu'ils n'en sont que plus attachants. Merci Valérie !

J'ai bien aimé : 
Couverture Vampire Knight, tome 07Couverture Elia, la passeuse d'âmes, tome 1
Je poursuis doucement mais sûrement ma lecture de la saga manga Vampire Knight. Ce tome 7 a relancé l'intrigue que je trouvais un peu au point mort sur le tome 6 ! Le personnage de Yuki prend de la profondeur, et je trouve ça moins "gnan-gnan" qu'au début ! Sinon, même si j'ai mis un 13/20 à Elia, la Passeuse d'Âmes, je le considère comme un bon moment de lecture car malgré ses défauts, j'étais accrochée aux pages pour connaître la suite. C'est paradoxal, mais je m'explique dans ma chronique :).


J'ai aimé sans plus :

Couverture Vampire Knight, tome 06
Comme je le disais plus haut, j'ai trouvé ce tome un peu en-dessous au niveau de l'évolution de l'intrigue et des personnages. C'était plutôt une transition, et ces opus là sont toujours moins intéressants à lire que ceux où l'on est au cœur des tensions et des événements !

Les articles du mois

3 chroniques :


jeudi 1 juin 2017

Comme une envie de changement ?



Bon. Je dois dire que ça fait un moment que j’ai envie de diversifier mon blog, de parler aussi de cinéma, de séries, de culture, de voyages, ou simplement faire des petits billets d’humeur ou parler d’actualité. Bref, écrire sur ce que j’ai envie hein. J’ai conscience que la plupart des lecteurs et lectrices qui passent par ici le font pour voir mes avis lectures (bah oui, forcément, je ne fais QUE ça). Alors attention hein, j’adore écrire mes chroniques, avoir des auteurs et des maisons d’édition ultra-cools qui me proposent des titres, mais j’ai comme l’impression de me brider et de pas me laisser aller sur des sujets qui m’intéressent.

Donc voilà, j’inaugure le premier post non littéraire de ce blog, qui va parler justement de mon envie de faire des posts non-littéraires (maline la gamine pour son premier sujet). Soit. J’ai quand même une petite appréhension débile en mode « mais t’es qui pour parler d’autre chose que de livres », « mais tu t’y connais pas en ceci et en cela » etc. Alors qu’en fait, on s’en bat les castagnettes non ? Si j’ai envie de parler d’un truc, je le fais, ça ouvrira peut-être des débats, y aura sûrement des gens pas d’accord avec moi, et c’est ça qu’est bon.

En plus, j’ai toujours adoré écrire (d’ailleurs je suis en train d’essayer d’écrire un roman… ça fait bientôt trois ans. Sans commentaires). (C’est pas ma faute j’ai des problèmes pour être constante dans tout ce que j’entreprends… idée d’article ?). Bref. Je disais donc que j’ai toujours bien aimé prendre un stylo ou un ordi et écrire des choses. Tout et n’importe quoi. Des morceaux de poème, des débuts d’histoire, des journaux intimes irréguliers, des articles de blog. Le désavantage d’une chronique littéraire, c’est qu’on ne peut pas s’épancher comme des malades et trop aller dans les détails. C’est-à-dire qu’on spoilerait les gens qu’ont pas lu le bouquin, et ça, c’est vraiment pas cool. Du coup mes articles sont relativement court, je vais à l’essentiel pour donner mes impressions sur ma lecture et donner envie (ou non) aux gens de se plonger dedans.

Sauf que maintenant, pauvres lecteurs, la bête est lâchée et je vais m’étaler à mort sur ces prochains articles « hors-littérature ». Eh ouais, c’est comme ça, vous êtes foutus. Mais j’avoue que même si certains passeront peut-être outre en se concentrant sur le reste du blog, je me sens bien de me lancer enfin, c’est un peu comme une nouvelle aventure m’voyez ? (j’ai toujours eu beaucoup trop d’imagination… idée de prochain article ?)

J’espère que mon petit public (oui parce que vous êtes pas 500 non plus les cocos, je fais la meuf et tout mais… j’suis qu’un petit blog parmi tant d’autres !), sera content de cette petite évolution. J’aurai bientôt beaucoup plus de temps pour me consacrer à ce blog (d’ici septembre : fin de ma licence professionnelle et je pars à Londres être fille au pair) donc je compte bien trouver des sujets cools, lire beaucoup pour encore faire plus de chroniques et développer un peu ce blog auquel, mine de rien, je tiens beaucoup.

J’vous souhaite de bonnes lectures, que ce soit sur les blogs (surtout le mien) ou entre les pages d’un bon bouquin, et je vous dis à très bientôt, ici ou ailleurs !


mercredi 17 mai 2017

ELIA, LA PASSEUSE D'ÂME - Marie Vareille

Couverture Elia, la passeuse d'âmes, tome 1Titre : Elia, la Passeuse d'Âmes
Auteure : Marie Vareille
Editions : PKJ
Sortie : 4 mai 2016
317 pages

Ma Note : 13/20

“Les prophéties ne s’accomplissent que si quelqu’un a suffisamment de courage pour les réaliser”
Elia vit dans une dictature divisée en deux catégories : l’élite, les Kornésiens, et la classe exploitée, réduite en esclavage : les Nosoba. Elia est une Kornésienne. À quinze ans à peine, elle exerce en tant que passeuse d’âmes à l’hôpital de la capitale du pays : elle euthanasie tous ceux qui seraient considérés comme inutiles ou dangereux pour la communauté. Un jour, un jeune Nosoba, de la caste des intouchables parvient à la convaincre de l'aider à s’échapper, alors même qu'elle avait ordre de l'exécuter. Accusée de trahison, Elia s'enfuit...


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Mon avis :
Malgré un pitch de base qui m'attirait beaucoup, je suis un peu mitigée par cette lecture. Les bons ingrédients sont là : héroïne et personnage attachant, monde cruel, empreint de fantastique, action et rebondissements.. Mais voilà, j'ai trouvé plusieurs défauts à ce premier tome, qui ne m'empêcheront pas de connaître la suite !

Déjà, le fait qu'Elia soit une passeuse d'âmes n'est pas un des rouages essentiel de l'histoire, une fois passé les 30 premières pages. Sa fonction impliquerait également un manque total d'empathie voire un plaisir évident à tuer. Grâce au résumé, on comprend que ce n'est pas le cas du tout. On se demande donc comment notre jeune Elia a pu se retrouver à exercer cette tâche. L'auteure nous dissimule quelques indices pour indiquer que notre héroïne serait "anormale" mais quand même, j'ai trouvé dommage que ce "métier" ne soit pas plus expliqué et développé pour ce personnage.

Le début ne s'étend pas en détails inutiles et nous plonge directement au cœur d'une société divisée en caste, avec une technologie très pointue (on est donc sur de la SF/Dystopie, d'après ce qu'on comprend il y a eut une guerre mondiale et on se trouve dans le futur). Ce postulat de base est assez classique, chaque groupe ayant sa fonction : les Kornésiens vivent la belle vie, sont dans la politique, la médecine, l'enseignement... il y a une caste qui regroupe tous les commerçants et industriels juste en dessous et puis il y a les Nosobas, les pauvres qui doivent travailler pour les autres. Mouais. Même si cette répartition est simpliste et manque d'originalité, le traitement des personnages et l'organisation du travail me paraît quand même digne d'intérêt !

J'ai trouvé que l'univers et ses particularités n'étaient pas assez expliquées et développées. Certes, je ne veux pas que l'auteure me prenne pour une imbécile et me décortique tout, on découvre pas mal de choses à travers les yeux d'Elia, mais il manque des informations pour vraiment s'immerger. Cela viendra peut-être avec les prochains tomes, mais ça manque de cohérence pour moi, parfois.

J'ai trouvé aussi le traitement du personnage principal assez superficiel. En effet, elle appartient au départ à la caste la plus haute, et de ce fait a droit de vie ou de mort sur ses inférieurs, les Nosobas. Ces derniers sont présentés comme dangereux, porteurs de maladies etc. Elle n'éprouve rien de particulier pour eux et ne doit même pas se laisser toucher. Pourtant, elle va aider un Nosoba qu'elle ne connaît pas simplement parce qu'il le lui demande, et ensuite en rencontrer d'autres et se lier très vite avec eux, oubliant complètement les principes selon lesquels elle a été élevé. J'ai trouvé ce changement trop brutal. Quand on a eut des règles aussi fortes inculquées pendant 15 ans, il me paraîtrait logique qu'elle ait des réserves, qu'elle hésite, qu'elle ait peur ! Mais pas vraiment, au final...

Malgré mon ressenti plutôt mitigé, j'ai tourné les pages plutôt vite. La plume de l'auteure est agréable, et elle enchaîne les rebondissements à un bon rythme qui fait de ce roman un page-turner assez addictif. C'est pour cela que je lirai très certainement la suite quand elle sortira ! Je me suis attachée à Elia et j'ai envie de voir comment elle évolue et ce qui va lui arriver, car la fin reste pleine de suspense.

jeudi 11 mai 2017

NOE - Valérie Mazeau

Couverture NoéTitre : Noé
Auteure : Valérie Mazeau
Editions : Autoédité
Sortie : 3 Mars 2017
276 pages

Ma note : 18/20

L'éditeur Louis Keller vient d'embaucher Sophie, dont la mission de découvrir de nouveaux auteurs.
Auprès d'Émilie, il s'initie à l'écriture et crée l'histoire de Gabriele, jeune apprenti dans l'atelier d'un artiste peintre vénitien, en 1536.

Au contact des deux femmes, Louis se retrouve face à lui-même, à ses blessures d'enfance, au secret de sa naissance.

Noé mêle suspense psychologique et récit historique, dans l'effervescence de la Renaissance italienne à Venise.




Je remercie chaleureusement l'auteure pour l'envoi de ce livre, sa confiance, et sa conversation agréable !

Mon avis :
L'histoire commence au Québec, avec Sophie, une expatriée française et Louis, éditeur d'encyclopédies aigri, secret et très sombre. Ces deux personnages, foncièrement différents vont devoir collaborer pour lancer l'édition de romans. Autour d'eux gravitent des meilleurs amis, Denise, vieille dame emplie de joie et de positivité, et Félix, libraire tolérant et sympathique.On apprend à connaître chacun tranquillement, et on découvre petit à petit que Sophie et Louis on plus en commun que ce qu'on pourrait croire au premier abord.

A travers les aventures littéraires de Sophie, on découvre une femme brisée par un un mariage et un divorce douloureux, par des enfants absents voir mécontents. Louis, élevé par une mère qui ne l'aimait pas, se réfugie dans un jardin d'hiver coloré, entouré d'oiseaux recueillis. Il veut se lancer dans l'écriture d'une histoire, dans la création. Il fera alors appel à une jeune institutrice pour l'aider dans cette démarche.

Et c'est là que se trouve toute l'originalité et le point fort de ce roman. Intercalés entre les points de vue de Sophie et de Louis, on découvre l'histoire écrite par l'éditeur, qui se déroule à Venise en pleine Renaissance italienne. On suit les mésaventures de Grabiele, un jeune apprenti peintre qui n'a pas la vie facile. Tout cela est observé du point de vue de Gigi, un perroquet, enfermé dans une cage dans l'atelier du maître. De ce point de vue et grâce à une mouette bavarde, il suit le destin du jeune garçon et de ceux qui l'entoure.

Les parallèles, métaphores et similitudes entre le récit imaginé par Louis et les personnages ancrés dans le réel sont forts et lourds de sens. On identifie l'éditeur tour à tour au perroquet enfermé, parfois au jeune apprenti perdu. On retrouve l'image planante de sa mère, de son père qu'il n'a pas connu, de Sophie et de l'institutrice, de Félix son meilleur ami. On comprend que Louis projette une grande part de lui-même dans l'histoire qu'il crée.

Pour parler du style et de la plume de l'auteure, j'ai été conquise. C'est parfois dense mais très beau, les métaphores utilisées m'ont beaucoup plu. Je me suis attachée aux personnages, surtout ceux qui évoluent à Venise dans l'imagination de l'éditeur. La fin m'a plus que satisfaite, pas trop attendue et en même temps pleine de révélations.

En résumé, j'ai beaucoup aimé ce roman, qui mérite d'être connu. Je serai également ravie si l'auteure décidait d'écrire une suite aux aventures de Sophie et Louis et de leurs amis ! 

mercredi 3 mai 2017

COEUR D'ACIER - Brandon Sanderson

Couverture Coeur d'acier, tome 1Titre : Cœur d'Acier
Auteur : Brandon Sanderson
Editions : Le Livre de Poche
Sortie : 2015
528 pages
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Ma Note : 17/20
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On les appelle les Épiques. Il y a dix ans ils ont été frappés par un éclair. Depuis ils possèdent d’incroyables pouvoirs. Mais leurs intentions ne sont pas bonnes. À Newcago, un Épique appelé Coeur d’Acier s’est emparé du pouvoir. On le dit invincible, aucune balle ne peut le blesser, aucune épée trancher sa peau, aucune explosion le détruire. Seuls les Redresseurs, un groupe d’humains ordinaires qui ont consacré leur vie à étudier les Épiques afin de découvrir leur point faible, lui résistent. David Charleston a dix-huit ans. Quand Cœur d’Acier est arrivé à Newcago, il a tué son père. Depuis des années, David rêve de se venger, et il possède quelque chose dont les Redresseurs ont besoin. Le jeune homme a vu l’impossible, il a vu saigner Coeur d’Acier.

Mon avis :
Malgré un très léger manque de profondeur selon moi, nous avons ici un roman qui sait tenir ses lecteurs en haleine ! Ses gros points forts sont en effet les scènes d'actions et l'enchaînement rapide des rebondissements qui m'ont fait tourner les pages à toute vitesse. Le personnage principal, attachant, est aussi un élément appréciable de cette histoire.

Comme décrit dans le résumé, on se trouve dans un monde plutôt futuriste où certains humains ont développé des capacités étranges, comme des super-héros. Sauf que malheureusement, accéder à ces pouvoirs s'accompagnent d'un caractère dominateur, abusif et foncièrement mauvais. Cette personnalité peu reluisante s'exprime surtout envers les humains restés "normaux", donc David, notre héros, fait partie.

David est jeune, fougueux et plein de haine pour Coeur d'Acier, le maître de la ville de Newcago. Il ne pense qu'à se venger et veut pour cela rejoindre le groupe des Redresseurs (les résistants, en somme), pour qu'ils l'aide à faire tomber le chef tyrannique de la cité. Seulement, les rebelles ne s'attaquent pour le moment qu'à des Epiques isolés, et ne s'attendent pas à mener une mission d'une si grande envergure !

J'ai aimé le fait que tout ne soit pas facile pour le jeune homme. Il doit faire face à l'indécision et l'incompréhension de beaucoup d'autres personnages. Tout le monde ne croit pas en lui dès le départ, il doit faire ses preuves petit à petit. Quant aux personnages secondaires, ils sont plutôt bien travaillés, avec chacun leur petit caractère et leurs particularités. Mais j'aurai aimé en apprendre un peu plus sur certains, ce que j'espère pour le prochaine tome !

L'intrigue en soit n'a rien de compliqué : une quête de vengeance, un grand méchant, des rebelles stylés. Je grossis un peu le tout, parce que Brandon Sanderson, avec sa plume et son style réussit à étoffer le tout quand même. Mais j'attends encore plus de détails sur le fonctionnement du monde depuis l'arrivée des Epiques (on reste centrés sur une ville, avec de brèves allusions sur d'autres villes aux Etats-Unis), comment les différentes croyances et religions sont impactées... J'en demande peut-être beaucoup, mais les idées exploitées sont tellement originales et demanderaient vraiment de l'approfondissement !

Malgré cette petite réserve donc, je peux tout de même affirmer que ce livre est une très bonne lecture ! Je n'ai pas vu passer les 500 pages et je me suis beaucoup attachée à David que j'ai hâte de retrouver dans la suite. La tension, le suspense et l'action aident aussi à rester accrocher tout au long de l'intrigue, même si j'ai pu trouver des schémas répétitifs quelquefois.

Bilan Mensuel : Avril



 
Pas de gros coup de cœur ce mois-ci (enfin si, y a du Bottero mais je suis en amour évidemment, sans grande surprise...) mais tout de même un mois de lecture sympathique ! Le soleil a commencé à pointer le bout de son nez mais pas encore assez à mon goût ! Le temps passe à une vitesse folle, j'ai l'impression que tout va beaucoup trop vite et que je n'ai le temps de rien faire c'est terrible. Mais c'est aussi enivrant, car je suis impatiente d'être en septembre. Je pars pendant 1 an à Londres, pour être fille au pair, améliorer mon anglais et m'éloigner un peu, réfléchir. Je suis amoureuse de Londres, de l'Angleterre en générale, alors je suis ravie et j'ai vraiment hâte ! Mais en attendant j'ai du boulot, je dois préparer mon rapport d'apprentissage et ma soutenance de fin d'année... Il me reste 4 mois pour parfaire tout ça, obtenir ainsi mon BAC+3 et filer à l'anglaise :).


J'ai adoré :


4 Très bonnes lectures pour ce mois d'avril, le tout teinté de fantastique/fantasy/sf, mes genres favoris ♥. J'ai donc terminé entièrement la saga Endgame, que j'ai lu en l'espace d'à peine 2 ans. J'ai découvert une très belle plume et une intrigue poétique avec La bibliothèque des existences ! Je me suis enfin lancée dans du Sanderson avec Cœur d'Acier. Et j'ai évidemment succombé à Bottero avec le deuxième tome de sa trilogie L'Autre...

J'ai bien aimé :

Sympathiques retrouvailles avec les Orphelins Baudelaire en fin de mois ! Et retrouvailles également avec les personnages d'Harry Potter dans ces courtes nouvelles de J.K. Rowling.

J'ai aimé sans plus :
Un très court livre qui livre des conseils amoureux avec un ton plutôt humoristique. Je n'ai pas été transportée plus que ça et il n'y est écrit rien de révolutionnaire, mais c'était sympa quand même et rapide à lire.
Je n'ai pas aimé :
Une petite déception avec cette suite des aventures de Benny et Désirée, les héros du Mec de la tombe d'à côté qui m'avait bien séduite. Malheureusement, j'ai trouvé le deuxième opus trop grinçant et la fin est décevante.

Les articles du mois :

3 Chroniques :

2 Chroniques Express :

 

vendredi 21 avril 2017

LA BIBLIOTHEQUE DES EXISTENCES - Thomas Gerbaud

Couverture La Bibliothèque des existencesTitre : La Bibliothèque des Existences
Auteur : Thomas Gerbaud
Editions : Librinova
Sortie : 2 Mars 2017
263 pages

Ma Note : 19/20

Alors qu'il rentre d'un long exil à l'étranger, Thibault Saintes, romancier à succès, va retrouver deux pages écornées qui décrivent dans les moindres détails les dernières vingt-quatre heures de sa vie. Cette découverte va le lancer dans une enquête sur les traces du passé et du vieux libraire qui fut jadis son mentor. Au même moment, un homme se réveille au beau milieu d'une clairière, sans aucun souvenir. Il va découvrir que, dans le monde où il est tombé, chacun possède un Livre Poussière, un ouvrage relatant sa vie de la naissance à la mort, entreposé entre les murs de la Bibliothèque des Existences et qu'il n'est pas arrivé ici par hasard. 

 Je remercie le forum Livraddict et l'auteur pour cette lecture !

Mon avis :
Ce fut vraiment une excellente lecture ! J'avais postulé pour recevoir ce livre en partenariat car le résumé m'avait intriguée, et j'ai bien eu raison ! On navigue ici entre thriller et fantastique, avec des moments emprunts de poésie qui m'ont vraiment transportée. Je reviens donc sur ma lecture de cet oeuvre qui mérite son premier prix du concours de littérature SF Librinova/Fleuve Editions.

Nous suivons l'histoire de deux points de vues différents. D'un côté, il y a Thibault, jeune écrivain qui revient à Paris après avoir passé plusieurs années à New-York. Il retrouve dans la capitale française sa meilleure amie, et sa librairie favorite où il a trouvé l'inspiration pour ses premiers romans en la personne du vieux libraire. Lorsqu'il y retourne en pèlerinage, son mentor n'est plus là et la boutique a été reprise. Mais cela n'empêche pas Thibault de fouiller derrière les étagères pour trouver sa cachette secrète ! Seulement, cette fois, il y retrouve deux pages étranges qui racontent dans les moindres détails ce qui lui est arrivé dans les dernières vingt-quatre heures...

De l'autre côté, un homme sans nom se réveille dans une clairière, hébété. Il ne sait pas qui il est, d'où il vient. Sa mémoire est vide. Après quelques péripéties il rencontre plusieurs personnages dans un monde qui semble plutôt médiéval et découvre l'étrange système des Livres Poussières : ces ouvrages relatent précisément la vie de tous les habitants de ce monde. Seulement, il existe certaines personnes qui n'ont pas de Livres Poussière ou qui peuvent s'en détacher et suivre leur propre chemin...

Les bases sont donc posées, et j'ai été happé tout de suite par le style agréable de l'auteur, ses descriptions courtes mais efficaces, et ses quelques phrases à la limité du poétique, disséminées ici et là. Cette plume couplée à une histoire originale et pleine de suspense font de La Bibliothèque des Existences un excellent roman ! Les révélations progressives donnent envie de connaître la suite des événements à chaque fin de chapitre.

Et la fin, même si j'avais quelques soupçons qui se sont révélés corrects, surprend assez pour qu'on se sentent émus et étonnés à la fois. J'ai aimé les messages que fait passer l'auteur sur le pouvoir de l'imagination, l'inspiration et globalement, finalement, le sens de la vie ! Je suis donc plutôt emballée par cette lecture et vous encourage vivement à découvrir l'auteur et son roman si, comme moi, vous aimez être surpris et savourer un livre bien écrit.